Ce livre relate les réflexions intimes d’un moine de la fin de la Renaissance, Fra Mauro, qui a existé et a vécu au monastère de San Michèle di Murano dans la lagune de Venise et avait employé son temps à rediger une carte du monde connu de son époque.
Ce travail le moine l’entreprend alors qu’il n’a jamais voyagé de son existence et ne quittera jamais son monastère si ce n’est en imagination.
Cependant Venise à cette époque est le point de passage des voyageurs du Monde entier, l’ecclesiastique se servira des recits des autres pour dessiner les contours de sa carte. On assiste alors à la construction du Monde par un homme soucieux de comprendre les motivations des peuples qu’il découvre à l’abri de son monastère, il se revèle un homme de son temps, curieux des decouvertes, des récits mysterieux et ne laissant jamais ses convictions religieuses prendre le pas sur son désir de comprendre.
Le livre comprenant 171 pages est divisé en 22 petits chapitres qui chacun relate une histoire mystérieuse, à la limite du fantastique telle celle du fameux « Prêtre Jean » recherché vainement par Guillaume de Rubrouck à la demande de Louis XI.
L’écriture est belle, le recit fait place à l’imaginaire du lecteur, j’ai beaucoup apprécié ces petites histoires, peut être parcque moi aussi je me trouvais dans un monde clos et protégé lorsque je les ai lues, certaines m’étaient connues, au contraire d’autres comme celle des hommes qui connaissaient la langue des oiseaux ou des premiers missionnaires chrétiens à s’aventurer en Chine….
Cowan a reçu la médaille d’or de l’Association de littérature australienne pour cet ouvrage.