Ecrit par un spécialiste de la mer, puisque F.Bellec fut directeur du Musée National de la Marine et participant à deux expéditions archéologiques à Vanikoro. Ce livre est un roman de fiction, basé sur de solides éléments archéologiques et historiques, dont l’auteur n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a écrit deux autres romans dont un ayant reçu le Prix Eric Tabarly.
Bellec nous transporte à Vanikoro, île de l’archipel des Santa Cruz dans les Salomon en plein océan Pacifique, c’est là qu’en 1788 les navires de Lapérouse (l’astrolabe et la boussole) firent naufrage après bien des déboires. Les survivants dont Lapérouse (Jean François de Galaup, comte de La Pérouse ) né en 1741, qui s’était illustré dans la Guerre d’Indépendance Américaine, furent contraints de vivre près de 40 ans dans cette île perdue dans l’océan. En 1826, un navigateur anglais Peter Dillon y trouve des traces de l’Astrolabe, puis ce fut le tour de Dumont d’Urville deux ans plus tard, ce n’est qu’en 1964 que l’on decouvrit des objets ayant appartenu à La Boussole….
Le roman commence par un exercice quotidien auquel se prétait Lapérouse, l’Officier Chirurgien Rollin et le serviteur Caraurant, le relevé astronomique de la Méridienne, la position du soleil dans l’hémisphère sud le 14 Juillet 1789.ce jour là. Le récit les suivra de saison en saison, passant de la saison des tempêtes à celle des pluies, puis celle des orages au calendrier de bambou qui verra la fin de vie de cet explorateur. Des rappels frequents aux évènements se déroulant en France à ces époques s’entremêlant aux souvenirs biographiques de Laperouse rendent le récit interessant…