Publié en 1851 dans «le Messager de l’Assemblèe» «Du vin et du hachisch comparés comme moyens de multiplication de l’individualité deviendra la première partie des «Paradis artificiels» ainsi ce petit livre que l’on pourrait croire mineur fut l’ébauche d’une des principales oeuvres de ce poète. Ce le fut en ce qui concerne le hachisch, mais également en ce qui concerne le vin puisque «les fleurs du mal» lui furent en partie réservées.
Ainsi Baudelaire établit il une étude comparée que je vous laisse découvrir sans pouvoir m’empêcher d’apposer quelques extraits :
sur le hachisch :
«les hallucinations commencent. Les objets exterieurs prennent des apparences monstrueuses. Ils se révèlent à vous sous des formes inconnues jusque-là. Puis ils se déforment, se transforment, et enfin ils entrent dans votre être, ou bien vous entrez en eux. Les équivoques les plus singulières, les transpositions d’idées les plus inexplicables ont lieu. Les sons ont une couleur, les couleurs ont une musique…..»
« L’idée m’est venue de parler du vin et du hachisch dans le même article, parce qu’en effet il y a en eux quelque chose de commun : le développement poétique excessif de l’homme.»
«Le vin exalte la volonté, le haschiisch l’annihile. Le vin est support physique, le haschich est une arme pour le suicide. Le vin rend bon et sociable. Le haschisch est isolant. ……Le vin est utile, il produit des résultats fructifiants. Le haschich est inutile et dangereux.»
«S’il existait un gouvernement qui eût intérêt à corrompre ses gouvernés, il n’aurait qu’à encourager l’usage du haschisch»…
— 1848. Le 24 Février, Baudelaire est sur les barricades.
— 1851. Il fait publier «Du vin et du hachisch…..»